Il y a de ces choses qui bercent et qui transportent. Il y a de ces choses qui bercent et qui arrachent des larmes. Il y a de ces choses dont on ne se lasse jamais comme on ne se lasse pas d'un morceau de piano.
Comme je me souviendrai toujours des larmes que j'ai versé pendant que tu jouais, Loulou, ce morceau dans ta cave. Je vois encore tes mains s'envoler, j'entends encore chacune des notes que tu jouais et encore chacun des frissons qui ont parcourru mon corps alors que je t'écoutais...
Comme je t'aimais, mon ange.
Comme si c'était hier et à jamais.
Nous n'avions pas besoin d'être raisonnables parce que nous étions libres. Parce que nous étions tous les deux et que nous nous faisions confiance comme je n'ai, pour ma part, jamais fait confiance à personne d'autre.
Et maintenant, voilà deux jours que j'écoute chaque note sans me lasser. En boucle et en boucle encore.
Comme une mélodie qui ne s'arrete jamais. Comme un bonheur qui n'a pas de fin. Comme si tu étais toujours là.
Tu sais, j'aurais besoin de toi parfois. Tu comprenais si bien le monde et tu me comprenais si bien, moi.
Tu te souviens ? Je n'étais jamais raisonnable... Je ne l'ai jamais été.
Tu aimais tant cette spontanéité et ce naturel chez moi. Les choses que je faisais ou disais parce que j'avais envie de les dire ou de les faire. Les escapades en Irlande et la neige d'A.
Et maintenant, je suis devenue si ennuyeuse et controlante.
Ah... Je suis sur le point de me lancer dans une aventure de liberté mon ange tu sais?
Je suis entrain de choisir d'écouter mon coeur qui bat à la chamade et mes yeux qui ne se lassent déja de pleurer plutôt que d'écouter ma tête qui comme toujours me dit de faire plus attention...
La vie est tellement plus belle quand on la vit avec de la passion, avec du suspense, avec de la douleur. Quand on la vit pleinement et qu'on sent dans chacune de ses fibres que l'on est vivant.
La vie est si belle quand on décide de ne pas s'arreter à des cadres et à des normes. La vie est tellement spatiale quand on décide de ne pas écouter les " Nous devrions " et les " il est préférable de"
N'en as-tu pas assez toi aussi assez d'entendre toujours ces même rengaines décevantes.
Nous allons avoir mal un peu maintenant mais les choses iront mieux plus tard...
Parce que c'est plus tard qui importe ?
Peu importe plus tard si maintenant nous allons bien non ?
Je viens de lui écrire mon chéri, que je veux pouvoir l'embrasser tant que j'en ai envie et jusqu'à ce que l'envie me passe. J'ai envie de pouvoir sentir son parfum tant qu'il ne me donne pas la nausée et j'ai envie de pouvoir toucher sa peau tant qu'il me fait frissonner. Tant que je l'aime, je veux pouvoir l'aimer et tant pis s'il ne m'aime pas et tant pis s'il me jette.
Quelle importance puisque nous ne sommes déja plus ensemble ?
Je veux juste qu'il soit dans ma vie et qu'il me serre un peu dans ses bras de temps à autre. Je veux juste qu'il m'embrasse et qu'il me fasse languir. Je veux juste qu'il me fasse trembler et qu'il me fasse rougir, qu'il me fasse sourire.
Je veux juste sentir son parfum et me sentir revigorée. Sentir ses mains et savoir qu'il est avec moi même s'il ne m'écrit pas, même s'il ne demande pas à me voir.
J'ai envie de liberté et de naturel avec lui. Je n'ai pas envie d'être brimée ou de le brimer lui.
J'ai envie de ne faire que ce que je veux.
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