lundi 29 mars 2010

Quand la neige sera bleue, t'auras perdu tes yeux !

J'ai ouvert la porte, respecté mon objectif. ET je continuerai. Babylone s'ouvre, je construis ma propre tour Eiffel. Je pose les pièces les unes après les autres. Et j'espère.
Je fais le tri dans ce qui ne va pas, dans mes erreurs.
Je gravis les marches de mon nouvel appartement. Il est vierge, blanc, vide. C'est à moi de lui donner vie, de l'agencer comme je l'entends, de la manière la plus saine possible. Je souhaite qu'il en ressorte une impression de sérénité comme chez S.
Je ne serais jamais plus celle que j'ai été avant, pas parce que je ne le veux pas mais parce que j'ai grandi, vécu, aimé et souffert. Parce que je deviens femme et que je ne peux redevenir l'adolescente que tu aimais tant... Mon ange, tu le sais. Tu le comprends ?
J'ai toujours pensé que ce qui marche le mieux pour grandir, c'était de faire des expériences. Mais en vérité, c'est la souffrance qui fait grandir. Les erreurs. Et on peut souffrir et se tromper sans pour autant brûler la bougie par les deux bouts. Quand je regarde A., je me dis qu'il est bien plus épanoui que moi sur de nombreux points, qu'il a compris des choses peut-être plus essentielle que les détails que j'ai appris.
J'ai toujours eu le sentiment qu'il m'arrivait parfois de tourner en rond comme un lion dans une cage parce que ma peur serait devenue les barreaux de mon existence.
Je dois briser ces barreaux et ces chaines, là est le chemin de la rédemption ( très religieux ! )
Je construis ma vie, avec des objectifs, avec de la volonté et de l'espoir, avec le soutien de P. que j'aime profondément. Et je sais que je parviendrai à quelque chose de bien, pas à quelque chose d'extraordinaire ou de grandiose, mais à quelque chose de sain et d'équilibré, à quelque chose qui me permette de m'épanouir et de devenir la femme que je dois être.
Cette année, j'ai rencontré des gens géniaux, d'autres que je croyais géniaux mais qui ne le sont pas tant que cela ( O. ) et d'autres qui m'ont appris des choses qu'ils ne soupçonnent même pas. Je me suis faite des amies et un ami surtout. J'ai construit quelque chose de presque sain. Et je crois que cela me convient.
J'ai pris conscience de certaines erreurs que j'avais faites par le passé et j'ai mis en évidence certains des regrets que j'avais.
J'aurais du réagir différement, refuser ou imposer certaines choses. Refléchir plus avec mon raison, qu'avec mon coeur en chantier. J'aurais pu et j'aurais du faire toutes ces choses que je n'ai pas faites pourtant.
Je dis et je risque de douter encore de ces mots qui peuvent faire un peu secte ( pour P. )mais tant pis, l'essentiel c'est qu'ils parlent et qu'ils résonnent dans ma tête et dans les tréfonds de mon âme.

La porte est ouverte, mon nouvel appartement est blanc, il n'attends que moi, je fais un pas de fourmi dans ce gigantesque édifice que je regarderais de loin un jour en me disant: Là, c'est ma vie, c'est moi.
J'aime me dire que même dans le noir, les moutons fluorescents veillent sur moi.

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