Je n'ai pas envie de me sentir comme ça, de sentir les larmes au bord de mes yeux, de sentir mon coeur s'ébattre au bord de ma poitrine.
Et pourtant.
J'ai un peu de mal à comprendre ce que l'amour nous fait de bien. J'ai l'impression que l'amour ne m'a fait que du mal, pour le moment. J'allais excepter la première fois où j'ai vraiment été amoureuse mais quand je repense à toute la douleur qui a suivi tout cet amour. Quand je nous écoute, Jean-Guilhem et moi, parler de ce temps de notre amour et de notre désespoir. De la manière dont on s'est déchiré l'un l'autre. S'être aimés si peu de temps et en être tout de même encore tellement boulversés et blessés des années après, je me dis que c'est la plus belle des bétises qui soit. Une bétise qui laisse une sorte de trace éternelle au fond de l'âme.
Quand j'écris là tout de suite, j'ai le sentiment d'avoir 65 ans, d'avoir eu tant de sentiments et d'émotions déja, d'être usée jusqu'à la corde; alors que ce n'est pas le cas. J'ai encore un millard de choses à donner. Une infinité d'amour, d'espoir et de tout ce qu'on voudra bien attendre de moi.
En vérité, je suis si jeune encore. En vérité, j'a peur de n'avoir pas la force de donner autant que je le voudrais. De trop attendre l'étincelle.
Cette étincelle qui est toujours présente quand j'entends sa voix et quand je pense à lui, ce Jean-Guilhem de mon adolescence mais qui est aussi dans ce feu qui m'a confusé de l'intérieur alors que je me démenais avec David..
Tout ça, ce n'est toujours l'histoire que de trois ou quatre mois... Cela semble si dérisoire comparé aux années qu'il reste encore et pourtant, même une journée peut blesser comme une décennie; ce n'est qu'une question d'espoir et d'engagement. Ce n'est qu'une histoire de foi en ce que l'on vit, de la manière dont on le vit.
J'aime et je déteste l'amour parce que c'est la plus belle et la plus terrible des choses : Comment cela peut-il à la fois nous combler de joie et nous détruire si vite et avec tant d'efficacité. L'amour c'est ce poème .. celui de Louise Labé:
Je vis, je meurs; je me brûle et me noie;
J'ai chaud extrême en endurant froidure:
La vie m'est trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure;
Tout en un coup je sêche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Déja que normalement... Je trouve que le désir à quelque chose d'extraterrestre alors si en plus, il faut mélanger cela à un sentiment purement humain, chimique et que sais-je encore...
Baaah, j'ai lu un livre qui m'a boulversé, une livre pour les femmes et par pour les filles comme moi. Par pour les bouts de femmes. Il n'empèche que cet ouvrage m'a retourné les entrailles et que je ne sais pas trop pourquoi. Je suis une peureuse.. Mais ce n'est pas si grave parce qu'avoir peur, c'est humain.
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